« La mouche du coche dans la fable de La Fontaine, se croit nécessaire, en bourdonnant aux oreilles de chevaux attelés à une lourde voiture et gravissant à grand-peine une côte. Elle s’applique à une foule de gens qui essaient de se donner de l’importance par une activité inintelligente et sans résultat. En voici la morale :
« Ainsi, certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés »
Les exemples sont nombreux dans le monde où l’on rencontre beaucoup de mouches (hommes ou femmes) de cette espèce, faisant beaucoup de bruit, se donnant beaucoup de mouvement, se mêlant de tout, et cela, sans devenir réellement utiles. Les Romains connaissaient cette espèce de gens que l’on trouve parfaitement dépeints dans les quatre vers suivants du fabuliste Phèdre : (traduit du latin)
« Il se trouve à Rome une espèce de faiseurs d’embarras qui s’agitent et se démènent, montrant beaucoup d’activité, quand il n’y a rien à faire, qui s’essoufflent sans résultat ; qui, toujours affairés, ne font rien. Ils sont incommodes à eux-mêmes et exécrés des autres ».
(Extraits de l’article « C’est la mouche du coche »- site « La France pittoresque » – ICI)
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Si, en ce mois de mars 2021, Jean de la Fontaine et Phèdre, avaient pu observer l’effondrement de la route de l’isthme, ils auraient pu illustrer leur fable par l’agitation d’une ministre et d’un député qui, comme les mouches du coche, s’agitent importunément. Y a qu’à, il faut qu’on, mais je n’ai pas d’argent pour ça !
En ce qui concerne le quai des ferries, Jean de la Fontaine nous offre une morale plus adaptée dans « la fable du rat et de l’huître » : « Tel est pris qui croyait prendre ». Même si la ministre s’en défend, il est un fait certain. L’État et ses services dirigés par le gouvernement…, n’ont rien fait pour accompagner la collectivité dans son projet de quai, bien au contraire. Si, comme elle le dit, elle a tout fait pour aider, la question de l’efficacité de son action doit se poser.
Soit ! Le résultat est là ! Après cinq ans d’entraves en tout genre, l’État, le Gouvernement, la ministre, sont renvoyés dans leurs buts. La Collectivité « siffle la fin de la partie », selon l’expression de son président. C’est à État qu’il reviendrait désormais de réaliser un projet dans le port dont il est le propriétaire. Mais d’une part, la ministre annonce qu’elle n’a pas de projet à reprendre. D’autre part, elle annonce que l’État veut créer un Établissement Public Portuaires, structure autonome qui gérera le port et qui pourra emprunter ! Ceci veut dire en clair qu’une partie des investissements dans le port ne seront plus financés par l’État ! Mais par qui ? Les usagers du port ? Les plaisanciers de l’archipel ? Est-ce la gestion du port qui pose problème ou le déficit d’investissement de l’État ? La réponse de la ministre au journal télévisé pourrait s’éclaircir ainsi : Nous n’avons pas d’argent mais nous pouvons vous offrir des gestionnaires ; un préfigurateur, un directeur et un développeur !(JT à partir de 38′). La DTAM ne serait donc pas à la hauteur ?
Et maintenant ?
La Collectivité, continuera-t-elle d’investir dans un port qui ne lui appartient pas ? Sur le quai d’inter-pêche ? Ce serait un retour de 5 ans en arrière ! Mais n’est-ce pas à l’image de l’action de notre gouvernement ?
Le projet de quai des ferries doit reprendre le chemin du bon sens.
Pour cela, les services de l’État devraient annoncer urgemment l’abandon de tout projet de fouilles archéologiques qui, comme cela à pu être démontré, sont ineptes à cet endroit. Ainsi, la Collectivité pourrait reprendre le projet, lancer ses appels d’offres, car les habitants de l’archipel méritent autant, sinon plus, que les touristes de croisières. Le coup d’État à raté ! Que le coup d’éclat soit profitable !

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Articles quais des ferries :
- Bernard Briand, président de la Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon : « On a voulu je pense, assassiner ce projet » (SPM 1ère – 2 mars 2021)
- La Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon abandonne le projet actuel des quais des ferries (SPM 1ère – 1er mars 2021)
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- Quai des ferries de 1784 à 2021 (10 février 2021)
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- Quai des ferries : l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives souhaite lancer les discussions avec la Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon (SPM 1ère- 8 février 2021)
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Il n’y a pas pire vérité qui fait mal aux yeux !
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Ou alors , « Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu’un mensonge qui réjouit ».
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Bonjour ne serait il pas possible de faire intervenir un régiment de génie militaire pour la route et renforcer l’isthme ?
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Je ne sais pas si ce sont les bras qui manquent ou les matériaux. Il me semble que ce sont plutôt les matériaux. Mais tout doit être étudié pour les mois à venir car ce cordon ombilical entre Miquelon et Langlade est essentiel.
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