Le préfet et les pré-ferries ?

Dans mon dernier billet d’humeur ,  » Vous n’aurez pas votre quai des ferries ! « , je dénonçais les méthodes de l’État, de ce gouvernement. Ce jeudi soir, 26 novembre 2020, j’ai pu écouter au JT de 20 h, les explications de Monsieur le préfet sur les nouvelles études nécessaires à la réalisation des quais pour les ferries de la Collectivité territoriale. (4’40 »)

Un préfet, c’est avant tout un défenseur de l’État et personne ne peut remettre en cause l’engagement du Préfet DEVIMEUX pour honorer ses fonctions. Il défend l’État, c’est son job ! Et il faut bien l’avouer, si ce dernier était évalué pour son travail, les 19/20 ne seraient pas volés.

Ainsi donc, l’instruction du dossier des quais des ferries est ordinaire, à l’image de ce qu’elle pu être pour le dossier du quai des croisières. Lorsqu’on a fini d’écouter le préfet, il serait presque question d’engager une procédure accélérée. C’est formidable, mais !

Mais, en parcourant l’historique de ce dossier, je visionne cette vidéo, dans laquelle le Président Artano à l’époque, apporte quelques précisions sur le projet des quais. Je passe les détails, mais le projet est bien situé au même endroit qu’actuellement. (En marge de cette vidéo de SPM 1ère il est noté 5 ans ! Ce devait donc être en 2015 !)

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Cela fait donc 5 ans que des travaux sont prévus au même endroit. Que ce soit pour le quai interpêche, privilégié un moment, ou celui du centre-ville, l’État aurait dû imposer, dès le départ, la liste de ses exigences, au lieu de les distiller au fur et à mesure de l’avancement du dossier.

Il ne s’agit pas pour moi de contester l’opportunité d’une fouille. Il serait intéressant d’ailleurs, de découvrir les plus beaux des trésors dans les eaux du port. Ce serait un plus, pour l’archipel qui engage les démarches pour son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais pour le moment, en matière de fouille archéologique, le choix de l’État s’est porté sur l’Anse Henry (voir ICI). En matière d’épaves de bateau, selon le reportage de SPM 1ère du 8 septembre 2017, « le DRASSM a procédé à un premier recensement des épaves échouées sur les côtes de Saint-Pierre et Miquelon. Plus de 300 au total et pourtant seules quelques dizaines auraient été identifiées «  (plus de détail à la fin de l’article).

Alors ? Dites-moi ? Pourquoi les spécialistes du département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (le DRASSM), les mêmes (!), écrivent en 2020 qu’il faut pour procéder à des fouilles dans le barachois ? Extrait : « Les archives situent également dans ce secteur du barachois de Saint-Pierre plusieurs épaves de navires. » Avaient-ils perdu les archives en 2017 pour effectuer leur recensement en 2017 ? Pourtant, dans leur présentation powerpoint, la Carte archéologique des vestiges maritimes de Saint-Pierre et Miquelon est bien présente (document ICI).

Ce sont des faits qui s’alignent et qui sont inscrits dans le temps. Ils peuvent effectivement motiver la colère s’il s’avère, que ce qui est toléré pour l’un, ne l’est pas pour l’autre. Ceci étant, les ferries peuvent assurer leurs prestations et c’est bien là l’essentiel, même si l’action de l’État conduit pour le moment, à une prestation dégradée.

Pourquoi toutes ces questions ne se sont-elles pas posées lors de la construction du quai provisoire des ferries ?

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Avant celui des quais,

Et lorsqu’on clique sur le lien, on accède à une carte complète de tous les naufrages depuis 1790. J’en ai tiré le zoom ci-dessous sur Saint-Pierre. Il est possible de noter qu’une dizaine de naufrages se sont produits à l’emplacement du futur quai des croisières et trois ou quatre au cœur du port.

Il serait donc intéressant de connaître le résultat des fouilles archéologiques qui ont dû se dérouler à emplacement du quai de croisière non ?

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