Il ne viendrait à personne l’idée de ne pas assurer son logement surtout lorsqu’on sait que 60 % des Français en sont propriétaires. L’acquérir représente souvent le travail d’une vie. C’est dire l’effort de chacun pour y arriver. En cas d’incendie et sans assurance, l’œuvre de toute une vie s’effondre.
En cumulant les cotisations de chacun dans un fonds collectif, l’assureur est en capacité de couvrir le risque. En collectant les impôts de chaque citoyen dans les fonds du trésor Public, la caisse collective, l’État est en capacité de répondre aux besoins des citoyens. Tout est ensuite une question de niveau de prélèvements et de stratégie de dépenses.
Selon la Constitution Française, les règles de notre République, chacun doit contribuer à la caisse collective en fonction de ses revenus. Or, depuis des décennies, la part des taxes ne cesse d’augmenter. Taxes, qui ne prennent pas en compte le niveau des revenus de chacun. Elles augmentent sans conduire à une baisse correspondante de l’impôt sur les revenus des citoyens.
Ainsi, en 2020, les taxes prélevées en France s’élevaient à plus de 200 milliards quand le produit de l’impôt sur le revenu n’était que de 95 milliards.
L’augmentation des taxes creuse les inégalités. La baisse des impôts sur le revenu creuse les inégalités. Ces inégalités sont amplifiées par les nombreuses exonérations au profit des plus riches qui conduisent pour certains à ne payer aucun impôt sur le revenu.
Les baisses d’impôts pour les plus riches et la baisse des impôts sur les sociétés (de 33 % à 25 %) sont compensées par une hausse des charges pour le citoyen.
C’est la volonté des gouvernements qui se sont succédé depuis 40 ans avec une palme particulière pour la période Macron qui aggrave les écarts.
Prenons un exemple simple. En confiant directement au secteur privé des missions qui relevaient auparavant du service public, par exemple, l’eau, le gaz, l’électricité, les transports, les communications, etc. l’État se décharge des coûts de ces services assurés par les impôts pour les transférer directement à une entreprise privée à la charge des citoyens. Comme aucune baisse d’impôt correspondante ne s’applique pour le citoyen, il continuera de payer le même impôt sur ses revenus et devra payer en plus les dividendes pour les actionnaires.
« 51 milliards d’euros. C’est le montant des dividendes versés par les entreprises du CAC 40 au printemps 2021, en pleine crise économique liée à la pandémie de Covid-19 » (Voir ICI)
Cette politique se dénomme le néolibéralisme. C’est la politique historique de la droite Française, y compris celle du mouvement de Marine Le Pen et, depuis 1984, s’y ajoute le Parti socialiste Français. C’était aussi la politique suivie en Europe et aux États-Unis jusqu’à l’arrivée de Joe Biden qui bouscule les règles pour resocialiser l’économie. (Lire à ce sujet : « Biden le futuriste contre Macron le ringard »)
En 2022, le choix ne doit pas se porter entre la peste et le choléra (Macron / Le Pen), mais entre la poursuite du néolibéralisme ou le changement de trajectoire par une économie sociale et solidaire.
L’argent doit réintégrer son rôle en matière d’échange. L’humain d’abord, doit se trouver au cœur de toutes les ambitions politiques.
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