La classe des riches ne comprend pas la nécessité de redistribuer des richesses

Le sociologue Alain Touraine affirme que pour exister sociologiquement, une classe doit posséder une conscience de classe. Or si cette conscience de classe ne  résulte plus d’un sentiment d’appartenance, elle doit naître d’un sentiment d’opposition à l’autre classe tout simplement parce l’autre classe ne comprend pas la nécessité de redistribuer des richesses. Pour elle, il n’existe pas de richesses à redistribuer.

La dette est colossale et c’est au peuple de payer parce que c’est lui qui profite des dépenses sociales. « On ne peut pas indéfiniment reporter sur les générations futures nos propres dépenses » disent-ils en cœur.  Les dépenses de l’État, des services publics, de la sécurité sociale, des retraites ou de l’assurance chômage profitent bien au peuple. C’est donc bien a lui de payer ses factures, disent-ils !

C’est l’arrogance des gens bien nés, des fils à papa, des Macrons & Co, de ceux qui n’ont eu que le privilège de naître ou aujourd’hui de ceux qui prennent le pouvoir pour défendre leurs propres intérêts de classe. C’est aussi celui des rampants, des insignifiants, des méprisés sans le savoir.

Leurs intérêts de classe est assez simple. S’enrichir sans but ni fin. Leur appétit est tout à fait insatiable. Il suffit de regarder le résultat depuis des décennies pour constater que nous sautons de records en records. « Les riches de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres » est une lapalissade contemporaine qui borde les consciences sans les éveiller. C’est comme ça ! Toutes les privatisations de services publics ou d’entreprises publiques ont toutes conduit à des augmentations des prix ? C’est normal. C’est évident.

Ce qui n’est plus payé par l’impôt l’est par les taxes et le citoyen solidaire transforme progressivement en consommateur solitaire.

Cela fait des décennies que le même discours est tenue par l’intelligentsia politico-bancaire ; réduire les dépenses publiques, privatiser, compresser les salaires, réduire les solidarités (chômage, sécurité sociale, retraite, etc.). Ils inventent des substituts au maintien du pouvoir d’achat pour permettre aux actionnaires d’augmenter leurs dividendes :

  • La prime d’activité par exemple, évite de faire peser sur les entreprises les augmentations légitimes du SMIC
  • L’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA), conduit l’Etat à compenser la baisse des petites retraites pour les maintenir au niveau du seuil de pauvreté.

Ces deux subterfuges consistent à transférer le coût ordinaire du travail de l’entreprise vers les dépenses sociales payées par le contribuable.

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Les résultats sont là !

Comment voulez vous que les Français puissent donner 60 milliards de dividendes et rachats d’actions en 2019, si l’économie était socialisée ?

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Comment voulez vous que les 14 milliardaires Français aient pu s’enrichir de 78 milliards sans réduire le coût du travail ?

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En colonisant le ministère de l’économie et des finances

Le Monde: « Comment le lobby bancaire colonise le ministère de l’économie et des finances »

Lire « LA CASTE » de Laurent Mauduit aux éditions « La découverte »

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Une des solutions qui a fait ses preuves dans le temps pour une meilleure répartition des richesses :

« Imposer aux plus riches une société plus solidaire«