Dans un article de médiapart du 20 août 2022, les résultats de l’action de l’Europe sur la Grèce est analysé. (Grèce : l’Europe arrête la surveillance d’un pays toujours en crise). Un véritable massacre démocratique et économique qui pourrait bien être s’étendre à d’autres pays, si un changement de cap n’intervient pas.
Extraits :
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« Les services publics, à commencer par les hôpitaux, l’école, l’université, ont été démantelés. Le droit du travail a été mis à sac, comme toutes les protections sociales. Le salaire minimum a été quasiment divisé par deux. Plus de quinze réformes des retraites se sont enchaînées pour faire baisser les pensions de plus de 30 %. Tout ce qui était intéressant à privatiser l’a été, sans regarder aux conséquences.
Dans le même temps, les réformes fiscales sont toujours sur la liste d’attente : les grandes fortunes, les armateurs, tout comme l’Église orthodoxe, grand propriétaire foncier, restent les champions de l’évasion fiscale. Mais le sujet, semble-t-il, ne fait pas partie des priorités européennes.
Les modalités de distribution d’aides et de financements apportés par l’Europe ont été dessinées de telle sorte qu’elles ne bénéficient qu’aux grandes entreprises, y compris étrangères, qui ne représentent qu’une partie très faible de l’économie. Toutes les PME, elles, semblent tenues à l’écart.
Cet effondrement démocratique, qui a accompagné le choc d’austérité, semble laisser indifférente l’Europe ».
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En fait, ceux qui dirigent l’Europe, n’ont que faire de la volonté du peuple et de la démocratie.
L’Europe n’a rien de démocratique ! En l’état actuel de son fonctionnement, c’est un régime quasi-totalitaire. Ce ne sont plus les partis politiques, censés représentés le peuple, qui organisent ce régime. Mais la Troïka ; Banque centrale européenne ; Commission européenne ; Fonds monétaire international – le tout, dirigé par les grands groupes et leurs banques.
La situation imposée au peuple Grec est une insulte à la démocratie. Elle révèle la véritable nature de l’Europe économique et sociale. Les traités sont devenus une religion qui enlève tous les pouvoirs essentiels aux États membres pour les soumettre au dictat du monde de la finance.
Le 28 mai 2015, Claude Juncker, alors président de la Commission européenne avait répondu à la question ; « Comment l’Europe démocratique doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? » :
« Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». (Claude Juncker-28 mai 2015)
Si l’Europe a été bâti pour renforcer la paix après la Seconde Guerre mondiale (voir ICI), en 2022, les dirigeants de cette Europe se détournent des fondements originels pour imposer sans concession, un néolibéralisme destructeur.
Le président Macron appelle maintenant les Français à « accepter de payer le prix de la liberté et de nos valeurs ». Un langage qui ne s’adresse toujours pas aux grandes fortunes et aux bénéfices des grandes entreprises. La paix ne peut pas être garantie en entraînant les uns contre les autres !