L’obligation vaccinale des soignants dans l’impasse sanitaire.

Il semble inutile de revenir sur les péripéties de l’oxymore comportemental qui s’est écartelé entre les applaudissements d’un soir pour services rendus et l’exclusion, un autre soir, pour insoumission vaccinale.

Dans l’ambiance stressante de la pandémie alimentée par le gouvernement, il devenait insupportable pour beaucoup, que des personnes chargées de prendre soin de malades ne se vaccinent pas pour éviter de les contaminer : suspension du contrat de travail ; interdiction de travailler ailleurs ; impossibilité de percevoir le chômage ; jetés comme des délinquants sous le regard compassionnel des collègues.

Tout en reconnaissant leur courage, ils n’osent pas afficher leur solidarité afin de ne pas être traités de parias, voire de complotistes par un encadrement et une direction sans état d’âmes. Vaccinés de force pour ne pas perdre leur travail, certains y vont en pleurant, accompagnés par des collègues bienveillants.

Attentifs aux doutes exprimés par des hommes de sciences qui enseignent la médecine, la prudence s’impose à eux. Mais la peur du vaccin est écrasée ! Toutes les recommandations de la science invoquant « le principe de précaution » lorsque des nouvelles thérapies sont expérimentées, sont balayées ! Le secret médical vole en éclat ! La hiérarchie bêlante rabâche : c’est la loi !

De nombreux recours seront formés contre cette expulsion sociale, mais rien n’y fait. Du tribunal administratif au Conseil d’État, du Conseil des prudhommes à la Cour de cassation, les juges expulsent le droit international de leurs arbitrages insensés qui sidèrent la communauté des juristes. Seuls, celles et ceux malades avant le couperet du 15 septembre 2021, obtiendront le droit de rester malades sans être suspendus.

Les semaines s’écoulent et les réalités apparaissent au fil des études. Une espérance se dessine ! Le vaccin n’empêche pas la contamination ! Il fallait protéger les autres ? Il s‘avère qu’il ne protège pas ! L’obligation n’avait plus de raison de s’imposer.

C’est alors que la médecine politique change son discours. « Le vaccin protège des formes graves ! » C’est peut-être vrai, mais de toute façon le personnel hospitalier est très majoritairement jeune et sans risque ! Il est reconnu que les formes graves et les décès sont constatés essentiellement au-dessus de l’âge de 65 ans sur des personnes âgées (moyenne 85 ans) connaissant un ou plusieurs facteurs de comorbidité !

Rien n’y fait ! Les slogans du gouvernement s’adaptent ! « Vous pourriez contaminer les personnes hospitalisées qui sont des personnes à risque ».

La médecine politique a un avantage sur la santé publique ; par un slogan adapté, elle peut changer d’avis en quelques minutes, sans avoir à se soucier des données de la science.

Quid des personnels de santé vaccinés contaminés ? Peuvent-ils travailler autour du lit du malade ? La réponse s’adapte à la réalité. Cela dépendra des effectifs présents en service. Progressivement et compte tenu du nombre de départ de professionnels écœurés par tant de mépris et de maltraitance, les vaccinés contaminés travailleront comme les autres.

Le personnel contaminé non-soignant (administratif, ouvrier) est écarté de son travail pendant qu’une infirmière contaminée reste au chevet du malade ! Dans le même temps, les non-vaccinés en bonne santé sont expulsés de la vie sociale et professionnelle.

Le dernier argument qui survit à cette absurdité, réside dans l’annonce qu’il faut se faire vacciner !  Rappelons que les seules cibles, pour lesquelles le vaccin présenterait un avantage, sont les personnes à risque (obésité, diabète, etc.) et les personnes âgées qui présentent des comorbidités. Mais la priorité du gouvernement est toute autre ; il s’agit d’injecter le maximum de doses ! Obtenir le meilleur taux de vaccination en négligeant des cibles prioritaires.

Dans la même logique et pour augmenter ce score, le pass-sanitaire, puis le pass-vaccinal s’imposent pour emmerder les non-vaccinés, pour les obliger à se faire injecter des doses reconnues sans utilité sanitaire !  Le Conseil constitutionnel se couche. Nous ne sommes plus dans un état de droit. Les fenêtres se sont refermées et les applaudissements se sont mués en vociférations contre les non-vaccinés, alimentés par la propagande éhontée du gouvernement ; « ils sont responsables de la saturation des hôpitaux ; on devrait leur faire payer leur hospitalisation ; ce sont des dangers publics ; etc. etc. ». La fraternité qui trône sur nos frontons républicains s’échoue dans la fiente populiste.

Omicron passe par là et la forte contamination qu’il entraîne permet à bon nombre de professionnels de pouvoir travailler de nouveau pendant six mois, puisque la durée de l’immunité naturelle s’avère nettement supérieure à celle des vaccins. Une étude du CHU de Strasbourg estimait cette durée à 13 mois (1), et d’autres, plus nombreuses, à 8 mois (2). Cette contamination valait vaccination ! Cette réalité scientifique contrariait l’écoulement des doses !

C’était sans compter sur l’imagination débordante des consultants qui administrent l’État (3) et donc, les décisions du gouvernement. Pour contrer l’effet de la protection salariale offerte par le variant omicron pendant six mois, la médecine politique publie un décret (4) qui ramène la durée de l’immunité naturelle de six mois à quatre mois !!!

La troisième dose est en marche ! L’obligation vaccinale qui intègre cette troisième dose continue de s’imposer sans qu’aucune raison sanitaire ne puisse en justifier le bien fondé.

Le virus et les risques s’éteignent lentement. Les mesures liberticides sont progressivement suspendues avant les élections présidentielles, sauf l’obligation vaccinale pour les personnels de santé !

Est-il possible de se poser quelques questions sans être élevé au rang de comploteur ?

  • Que peut justifier l’obligation vaccinale des soignants par un vaccin qui ne protège ni de la contamination ni de la transmission et qui perd de son efficacité au-delà de 3 mois ?
  • La quatrième dose sera-t-elle imposée alors que l’OMS considère qu’il n’est pas viable de combattre la pandémie à coups de doses de rappel ?
  • Si le gouvernement suit la recommandation de l’OMS, qu’elle sera la légitimité de l’obligation vaccinale lorsque l’effet des trois premières doses aura disparu ?
  • Le gouvernement va-t-il exiger une 4e dose en l’absence de virus ?
  • Si la médecine traditionnelle, les scientifiques, le monde médical n’a pas de réponse, sur quelle base la médecine politique va-t-elle fonder ces décisions ?

Nous sommes toujours dans un contexte juridique d’état d’urgence sanitaire jusqu’au mois de juillet et le gouvernement suivant pourra prendre n’importe qu’elle mesure politique pour remettre en route sa médecine politique.

L’obligation vaccinale se trouve dans une impasse sanitaire qui justifie sa suppression.

En ce qui me concerne, je vais me servir de mon bulletin de vote le 20 avril, pour empêcher cela, car mon candidat est contre les pass et l’obligation vaccinale !

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(1) étude du CHU de Strasbourg du 7 mai 2021, Les anticorps anti-SARS-CoV-2 persistent jusqu’à 13 mois et réduisent le risque de réinfection

(2) Mémoire immunologique au SARS-CoV-2 évaluée jusqu’à huit mois après l’infection. Dan JM, Mateus J, Kato Y, Hastie KM, Yu ED, Faliti CE, Grifoni A, Ramirez SI, Haupt S, Frazier A, Nakao C, Rayaprolu V, Rawlings SA, Peters B, Krammer F, Simon V, Saphire EO, Smith DM, Weiskopf D, Sette A, Crotty S.bioRxiv. 2020 Déc 18:2020.

(3)

  • Commission d’enquête du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques,
  • « Les infiltrés » par Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, grands reporters à L’Obs, – Allary éditions -février 2022

(4) Décret n° 2022-176 du 14 février 2022