En écrivant ces lignes, je pense à tous mes amis, mes proches, à tous ces gens très bien qui ont cru, ou qui croient encore en la « macronie ». Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui dénoncent la gestion de la crise par un Conseil de défense qui impose le secret. En 2018, c’est par une une loi que la « macronie » impose le secret des affaires, adoptée en plein été donc et selon une procédure accélérée . Arnaud Montebourg, dit de LREM que c’est une « escroquerie politique » (Voir article ICI). Aujourd’hui ce sont les journalistes (1) qui attirent l’attention de la population sur la dérive autoritaire du Président et de son clan.
« L’article 24 de la future loi “sécurité globale” menace la liberté d’informer », alertent des sociétés de journalistes
Rappelez-vous les violences policières contre quasiment toutes les manifestations hostiles au gouvernement. Des photographes, des journalistes, des citoyens ont pu, grâce à leurs reportages et leurs photos, exposer cette violence au grand public. La réponse apportée par le gouvernement n’est pas d’enrayer cette violence, mais au contraire, de la parrainer et de la cacher.
C’est ainsi qu’il faut comprendre la proposition de cette loi sur la sécurité globale du gouvernement.
Ainsi s’expriment les journalistes :
« Cette mesure vise à limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre, ne peut qu’attenter à la liberté d’informer – celle des journalistes, et plus généralement celle de tout citoyen ».
« Avec un tel texte, des médias pourraient renoncer à diffuser des images d’interventions houleuses, de peur de faire l’objet de procédures-baillons. Et que se passera-t-il lorsque des citoyens filmeront en direct des heurts en manifestation, des interpellations brutales dans des quartiers populaires ? En seront-ils empêchés au nom d’une supposée intention de nuire ? Quant aux réseaux sociaux, dont la responsabilité pénale est engagée lorsque leur sont signalés des contenus illicites, ils ne pourront qu’être tentés de censurer des images accompagnées de commentaires critiques. »
Le député LRM Jean-Michel Fauvergue, rapporteur du texte, n’en a pas fait mystère : il s’agit de « reprendre le pouvoir dans la guerre des images »
(L’article complet en cliquant sur le titre de ce paragraphe)
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(1) Signataires : les sociétés des journalistes, des rédacteurs et/ou des personnels de l’AFP, Arte, BFM-TV, Challenges, Courrier international, Les Echos, Europe 1, Le Figaro, France Culture, Franceinfo, Franceinfo.fr, Franceinfo TV, France Inter, France 2, France 3 National, L’Humanité, Le JDD, LCP, Libération, Marianne, Le Média, Mediapart, Midi libre, Le Monde, M6, L’Obs, Le Parisien, Paris Match, Premières Lignes, RTL, Sud Ouest, Télérama, La Tribune.
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LREM est devenue au fil des semaines qui passent une dangereuse imposture. C’est dans un livre d’Alexandre Jardin, « Des gens très bien » que cette phrase résonne aujourd’hui :
« Tôt dans ma vie, j’ai donc flairé avec horreur que des êtres apparemment réglo – et qui le sont sans doute – peuvent être mêlés aux plus viles actions dès lors qu’ils se coulent dans un contexte qui donne un autre sens à leurs actes. Lorsqu’un individu doté d’une vraie colonne vertébrale morale s’aventure dans un cadre maléfique, il n’est plus nécessaire d’être le diable pour le devenir. »
Je pense donc à tous mes amis, mes proches, à tous ces gens très bien qui se coulent dans un contexte qui donne un autre sens à leurs actes.
Les lumières qu’offre la lecture, devraient pourtant éclairer le monde. Mais en laissant les livres fermés, l’inertie devient coupable. Il n’existe que la vérité de son savoir. Chaque certitude devient une source d’erreur.
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Le Blog de Denis Garnier 