« Mon adversaire, c’est le monde de la finance » disait-il !

Ce fut l’une des phrases les plus marquantes de la campagne présidentielle de 2012 : “Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance”. Prononcée par le candidat Hollande lors du célèbre discours du Bourget, elle fut par la suite régulièrement répétée pendant son quinquennat, synonyme, dans l’esprit des détracteurs du chef de l’Etat, de l’un de ses plus cinglants renoncements.

Avec du recul, ce renoncement pourrait s’expliquer par l’omniprésence dans les allées du pouvoir des fonctionnaires/banquiers dont un certain Emmanuel Macron. (Lire à cet effet le livre de Laurent Mauduit « LA CASTE » – 2018 – éditions « La découverte »)

La séparation des activités bancaires entre l’économie réelle et l’économie financière est la seule planche de salut durable pour les populations.

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L’économie réelle ce sont les emplois, les salaires, retraites, protections sociales, impôts, taxes, investissements, l’Etat. Elle ne représente que 2% de la masse financière qui circule tous les jours !

« La séparation des activités bancaires est la pierre angulaire pour que le monde de la finance se mette à disposition de l’économie réelle au service des populations. »

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L’économie financière englobe l’ensemble des échanges de titres aujourd’hui dématérialisés sur les marchés (marché monétaire, marché obligataire, bourse des valeurs). C’est un peu comme un casino à la différence près que lorsque les pertes sont importantes ce sont les contribuables qui paient.

L’économie financières, n’est que spéculation et intérêts financiers qui consiste à confisquer les bénéfices au profit de quelques-uns et à mutualiser les pertes sur tous les autres !

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Le graphique ci-dessous est un peu ancien (2009) mais représente bien les évolutions comparées entre notre richesse nationale (PIB), la rémunération des salariés (retraites, sécurité sociale, chômage, etc), le patrimoine non financier (bien immobiliers) et le patrimoine financier (actions, obligations, produite dérivés, etc.)

Ainsi, dans les 30 dernières années, en euros constants, le PIB et les rémunérations ont été majorées de 60 %, le patrimoine non financier de 150 % et le patrimoine financier brut de près de 330 %… soit 5,5 fois plus que les salaires !
Les montants en jeu dépassent désormais l’entendement…

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22 minutes de bon sens !

Dans un essai publié récemment chez Fayard (2019), dans la collection « Raison de plus », et titré La Fascination de l’ogre, Laurence Scialom interroge, dans un style accessible, les voies de cette « capture » de la finance. Professeure à l’université Paris Nanterre, elle explique ce qu’est devenu le secteur financier : un « ogre » prédateur de l’économie réelle et qui enferme la société dans ses propres intérêts.

Elle explique comment c’est arrivé et comment on pourrait en sortir

En 2020 on se dirige vers un nouveau krach boursier dont les pertes seront encore reportées sur les contribuables !

Notre adversaire est bien le monde de la finance !

et donc…