Indignez-vous ! Résistez ! Engagez-vous !

Tous les maux de notre société, de notre planète, du monde du travail, les inégalités, le chômage, la précarité, la pauvreté, la crise du logement, les nombreux conflits ont un dénominateur commun : « LE LIBRE ECHANGE » ! Les majorités présidentielles se succèdent pour entretenir cet état de fait contre les populations ! Incroyable non ? Il faut se réveiller !
J’enfile mon gilet jaune !

En résumé, « les grands gagnants du libre-échange sont les multinationales qui peuvent désormais produire là où le coût de la main-d’œuvre est le moins cher, vendre là où il y a du pouvoir d’achat et payer leurs impôts là où la fiscalité est la plus faible ».[1]

En économie, le libre échange signifie l’interdiction de protection !

C’est pourquoi le modèle social de la France doit être préserver car il a pour but « de protéger les Français contre les aléas de la vie, à savoir la sécurité sociale, le droit du travail, le salaire minimum, les allocation chômage, les aides sociales et l’accès à l’éducation et aux soins ».

Le sociologue Alain Touraine affirme que pour exister sociologiquement, une classe doit posséder une conscience de classe. « Or, si cette conscience de classe ne résulte plus d’un sentiment d’appartenance dans ces années, elle doit naître d’un sentiment d’opposition à l’autre classe tout simplement parce l’autre classe ne comprend pas la nécessité de redistribuer des richesses. »[2]

L’espérance gagne du terrain

1- Le mouvement des gilets jaunes, qui est tant décrié par ceux qui ne veulent rien changer, est la partie apparente de la révolte qui gronde au coeur de tous ceux qui subissent cette financiarisation de l’économie. Il est un signe du réveil de la conscience individuelle qui s’organise. Les revendications s’organisent. (voir mon article ICI)

2 -Le réveil de la jeunesse pour le climat lancée par Greta Thunberg, la jeune Suédoise à l’origine d’un mouvement désormais mondial : « On continuera à faire grève chaque semaine jusqu’à ce que les politiques agissent.  « Ce n’est pas à nous, normalement, de prendre en main ce combat », disent ces jeunes devant l’immobilisme des gouvernements face aux lobbies qui s’enrichissent en polluant ! (Article ICI)

3- Les 2 142 000 signatures de Français pour attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. C’est l’Affaire du Siècle.

4- Le réveil de la justice contre l’évasion fiscale et la condamnation d’UBS à 4,5 milliards d’euros d’amende et dommages et intérêts pour blanchiment de fraude fiscale. (Article ICI)

5- Le mouvement des colibris qui expose toutes les expériences réelles que des femmes et des hommes entreprennent là où ils se trouvent pour changer les choses. Chacun doit faire sa part pour changer le monde. Le co-fondateur Cyril Dion vous explique.

Des programmes alternatifs naissent

Je pourrais ajouter à toutes ces initiatives le réveil d’économistes qui dans le monde entier publient des articles et des livres pour expliquer que l’économie est avant tout une histoire simple de choix politique. En France nous avons les économistes atterrés qui viennent de s’inviter dans le grand débat pour publier des propositions pour changer la France.

Elles répondent à ce qu’il est nécessaire d’entreprendre pour faire le choix du citoyen contre celui de la finance. (Pour retrouver l’ensemble des propositions, téléchargez le PDF.).Vous pouvez aussi lire mon article précédent qui résume toutes les propositions ICI

Je viens de terminer la lecture du dernier livre de Thomas Porcher, « Traité d’économie Hérétique » cité plus haut. Franchement chaque salarié qui gagne moins de 5 000 euros par mois devrait le lire ! En économie, le libre échange signifie l’interdiction de protection ! Cette lecture permettra à chacun de prendre ses distances avec les certitudes économiques qui depuis 40 ans produisent les mêmes effets ; chômage de masse, précarité, réduction des services publics, compression des salaires, des retraites, des minima sociaux, privatisations, etc.

Et la dette ? C’est vrai ça ! « Si l’augmentation de la dette était un véritable problème qui mettrait l’ensemble des Français en danger, alors pourquoi les gouvernements successifs ont-ils baissé de 130 milliards d’euros les impôts entre 2000 et 2010 ? Pourquoi Emmanuel Macron veut-il encore les baisser de 20 milliards ? »

Qu’on nous prenne pour des imbéciles, passe encore. Mais de là à applaudir !

Indignez-vous ! Résistez ! Engagez-vous !

Indignez-vous est cet appel de Stéphane Hessel en 2010. En particulier, pour que chacun s’engage personnellement pour ne pas accepter le creusement des inégalités de richesse par le poids du monde financier dans les choix politiques et dénonce l’affaiblissement de l’héritage du modèle social !

Résistez aux entraves qui sont semées sur le chemin de l’espérance par ceux qui sont au pouvoir, par ceux qui détournent les causes, par ceux qui dénoncent les plus démuni comme la cause de leur malheur.

Engagez-vous, dans toutes les causes qui permettent de construire le monde de demain, dans les gilets jaunes, dans les associations, dans les organisations non gouvernementales (ONG), dans les syndicats, y compris dans les partis politiques qui combattent le libre-échange, engagez-vous auprès de tous ceux qui positivent pour la planète, pour mettre fin aux inégalités, pour assurer à chacun un mieux être là où il se trouve.

En résumé, un salarié qui vote pour ceux qui soutiennent le libre-échange, c’est-à-dire tous les partis de droite, y compris le parti socialiste et la droite extrême, si tirent une balle dans le pied ! Ils sont comparables à ceux qu’Etienne de la Boétie qualifiait ainsi :

« Ces misérables voient reluire les trésors du tyran ; ils admirent, tout ébahis, les éclats de sa magnificence ; alléchés par cette lueur, ils s’approchent sans s’apercevoir qu’ils se jettent dans une flamme qui ne peut manquer de les dévorer. »[3]


[1] Thomas Porcher « Traité d’économie Hérétique » éditions Fayard 2018

[2] Extrait de mon livre « Libérez-vous    de l’économie contre le travail ».

[3] Etienne de La Boétie « Discours de la servitude volontaire » en intégralité ICI :

Quelques explications en graphiques:

L’évolution entre les salaires et les dividendes est inverse alors que la justice sociale imposerait qu’elle soit la même.
Les taux d’imposition pour les plus riches ne cessent de baisser.
La distribution des bénéfices devrait être de 1/3 pour l’investissement, 1/3 pour les salariés et 1/ pour les actionnaires. En 2018 c’est 67% pour les actionnaires !