Réforme retraite : un gouvernement de charlatans !

Le président du Conseil d’orientation des retraites (COR) tombe à bras raccourcis sur la com’ du gouvernement !

« Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme »

Voilà des semaines que le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) est cité à tour de bras par le gouvernement, les oppositions et les économistes qui, décidant de lui faire dire ce qui les arrange le plus, lui font fatalement dire tout et n’importe quoi.

Une seule voix manquait dans ce concert cacophonique d’interprétations du rapport : celle du COR lui-même. Son président, Pierre-Louis Bras, s’est finalement expliqué hier, en audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Et ce qu’il a dit, en ce premier jour de mobilisations massives partout en France, n’était pas franchement à l’avantage de l’exécutif. (source Libération)

«Les dépenses ne dérapent pas»

Le patron du COR a notamment expliqué :

«Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et même à très long terme, elles diminuent dans 3 hypothèses sur 4. Dans l’hypothèse la plus défavorable [celle retenue par le gouvernement, ndlr], elles augmentent sans augmenter de manière très importante […]. Donc les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées. Dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme et dans l’hypothèse retenue par le gouvernement, elles diminuent très peu, mais un peu à terme.»

«Les dépenses de retraites ne dérapent pas, mais elles ne sont pas compatibles avec les objectifs de politique économique et de finances publiques du gouvernement.»

À savoir faire des économies et réduire le déficit, mais sans augmenter les impôts. Sous-entendu : l’exécutif choisit de réformer les retraites pour coller à ses objectifs, mais il pourrait également jouer sur les autres paramètres de son équation. Ce à quoi il se refuse, décrétant donc sa réforme (rejetée par une large majorité de Français et la totalité des syndicats) comme la seule voie de salut possible !

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En complément, j’ai choisi l’explication très claire de cet économiste dans les locaux de Médiapart :