Dans le journal télévisé du 23 août, il était précisé que les professionnels non-vaccinés le 24 août ne pourraient plus exercer. Une information non vérifiée et inexacte connue pour être répandue par le pharmacien du CHFD qui veut absolument écouler son stock de vaccins. Il va pourtant être obligé de passer une autre commande pour la troisième dose !
Dans le journal télévisé du lendemain 24 août, des précisions sont apportées de manière plus claire sur cette obligation vaccinale. Comme précisé dans les précédents articles du blog, les agents doivent être vaccinés d’une première dose avant le 15 septembre et des deux doses avant le 15 octobre. Ce n’est qu’ensuite qu’en l’absence de vaccination complète qu’ils ne pourront pas exercer et donc se retrouver sans rémunération. Comme le précise la note du ministère de la Santé du 10 août 2021, « Il s’agit là encore d’une mesure spécifique prise dans l’intérêt du service pour des raisons d’ordre public afin de protéger la santé des personnes. »(page 14)
Il est intéressant de souligner les précisions apportées par le pharmacien de l’hôpital dans ce reportage : « Les gens se font vacciner pour aller au Canada, pour les problématiques d’évacuations sanitaires, pour les personnes qui ont des enfants au Canada ou en métropole pour éviter les complications ». Aucune considération médicale n’est apportée. Ce n’est donc pas pour enrayer la propagation du virus, mais bien, comme depuis le début, pour voyager et éviter les tracasseries administratives diverses.
La journaliste pose la question au pharmacien de l’hôpital :
« Que se passe-t-il si les agents ne sont pas vaccinés au 15 octobre ? : « On attend pour savoir. L’ATS va probablement communiquer dessus, et le directeur de l’hôpital va probablement communiquer à son retour là-dessus avec une note d’information pour les personnels et on verra comment ça va se dérouler »
Cette réponse ne traduit pas vraiment une situation de crise. L’ATS aura du mal à démontrer que l’obligation vaccinale dans l’archipel vise à lutter contre la propagation du virus. La loi n’étant pas appliquée depuis le 9 août, le directeur pourrait continuer de l’adapter au contexte local.
Il faut donc attendre le retour du directeur du CHFD pour savoir comment la loi sera appliquée. (?)
Par la suite, la préfecture a communiqué des précisions à SPM 1ère en distinguant les pouvoirs que le préfet détient. S’il peut ne pas appliquer le pass sanitaire, il est contraint en ce qui concerne l’obligation vaccinale. Cette information vérifiée est exacte, mais depuis le 9 août, aucune des dispositions qui organisent l’obligation vaccinale sont appliquées et donc, il était légitime de penser que les autorités locales avaient respecté la décision du Conseil constitutionnel, décision rappelée en introduction de la loi sanitaire.
En effet, la loi sanitaire, précise que le décret du Premier ministre est pris dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de covid-19 pour imposer un passe-sanitaire et une obligation vaccinale a certaines personnes. » (article 1)
Il est difficile d’admettre que l’obligation vaccinale, qui ne va concerner que quelques agents, sera imposée aux seules fins de lutter contre la propagation d’un virus qui ne circule pas dans l’archipel.
C’est un peu comme les normes Européennes que la direction du travail veut imposer pour tous les engins de chantiers du BTP qui sont aujourd’hui Canadiens. Si Paris le dit, alors il faut appliquer sans tenir aucun compte de la situation locale. C’est absurde !
Il reste à souhaiter que le bon sens l’emporte.
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Rappelons que La France détient la palme des contraintes sanitaires… en vain et contre tous !
Note : Toutes les réponses du ministère de la Santé sur l’obligation vaccinale imposée en métropole : ICI
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