Le Président de la République au pied du mur !

Cette crise du coronavirus a fait apparaître un Président bienveillant auprès des invisibles de la République et envers cet État Providence qu’il qualifie désormais de bien précieux. Une métamorphose ? Communication en état de panique ? Dimanche où les semaines qui viennent, apporteront les réponses à ce qui pourrait devenir la révolution pacifique d’une République en marche pour tous les siens.

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Rappel des engagements du Président de la République

« Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. » (12 mars 2020)

Oui, il nous faut interroger les faiblesses de notre démocratie, car son principe est : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » (article 2 de la Constitution). Il faut donc des représentants exemplaires qui puissent assurer l’indépendance de l’État vis-à-vis de tous les lobbies et une participation plus ouverte des citoyens aux décisions publiques.

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« Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché».

Le Président reconnaît ainsi que les services publics ne peuvent pas être livrés au marché, c’est-à-dire livrés au secteur mercantile. Il donne ainsi du corps à l’article 9 du préambule de la Constitution de 1946 qui précise que :« 9. Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité ».

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« Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. » (Emmanuel Macron – 12 mars 2020)

Oui, des biens et des services doivent être placés en dehors des lois du marché. Comme le dit le Président de la République, c’est une folie que de déléguer à d’autres notre alimentation, notre protection, notre cadre de vie. « Nous devons en reprendre le contrôle »!

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« Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. Le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences. »

(Emmanuel Macron – Les interventions intégrales – 12 mars 202016 mars 2020 – Vous pouvez retrouver les extraits ci-dessus en fin d’intervention)

« Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Ces mots, les Français les ont écrits il y a plus de 200 ans. Nous devons aujourd’hui reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe. » (Emmanuel Macron – 13 avril 2020)

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Tous ces mots, tous ses mots marquent une rupture fondamentale avec ces 3 premières années du quinquennat !

De la parole aux actes

Si les déclarations du Président se traduisent en actes cohérents, cela marquera un basculement radical de la politique poursuivie depuis une quarantaine d’années dans le pays, par lui et par ses prédécesseurs.

Il ne s’agira plus de renflouer les banques, mais de renflouer les Français.

En effet, depuis 1983 les salaires ne sont plus indexés sur les prix d’où la perte importante du pouvoir d’achat dans le monde du travail. Salariés, fonctionnaires, agriculteurs sont les premières victimes de cette reculade. Un changement de politique impose effectivement que , « ce jour d’après ne sera pas un retour à ce jour d’avant », que beaucoup de certitudes, de convictions soient balayées, soient remises en cause et cessitent des décisions de rupture en ce sens. Le Président a compris la nécessité d’en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences !

C’est donc un monde nouveau qui s’annonce dimanche soir, à moins que le banquier n’efface le Président !

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1 commentaire

  1. Malheureusement, ce ne sont que des paroles, depuis 40 ans, les gouvernances de droite comme de gauche sont responsables de cette situation, écoutant les directives européennes. En 2005,une majorité du peuple à voter non, pourquoi voulez-vous qu’aujourd’hui, nous pouvons croire ce qui ont mis notre pays dans l’impasse, c’est au peuple de reprendre les commandes de notre pays, pas aux politiques, ni au technocrate, ni aux capitalistes

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