Après un an, une expo, 80 toiles et trois prix…

Reprendre les pinceaux après 48 ans de pause pouvait se présenter tel un mirage impalpable. Le rouge, le bleu, le jaune, accompagnés du blanc et du noir étaient les seules couleurs qui se mêlaient sur ma première palette.

Avec beaucoup de difficultés pour marier les couleurs de mes cinq tubes, après quelques essais, je terminai ma première toile. C’était le 15 décembre 2022.

J’ai pris des centaines de photos de l’archipel qui ont alimenté mes premières réalisations. En les publiant, les encouragements m’ont invité à poursuivre l’aventure.

La 32ᵉ toile fut ma première vente.

Une toile acrylique de 90 cm x 30.

L’atelier de Rika Simon, m’a ouvert ses portes pour exposer pendant plus d’un mois les premières réalisations (lien ici) et l’émission « ça vaut le détour » a réalisé un reportage sur le sujet (lien ICI).

La surprise fut totale pour bon nombre d’habitants et de proches qui me connaissaient davantage pour mes immersions sociales et politiques bien moins consensuelles.

Ces publications sur ma nouvelle activité m’ont permis de rencontrer des talents cachés qui n’osent pas se dévoiler. « Regarde ce que je fais ». C’est superbe ! Pourquoi tu n’exposes pas ?

Exposer, que ce soit dans une salle ou sur les pages des réseaux sociaux, permet de recevoir des encouragements, mais aussi des critiques, surtout dans les pages spécialisées où les conseils sont toujours bienveillants. Sans conseils, sans critiques, point de salut.

« Tu devrais passer à l’huile », me dit un des plus éminents artistes de l’archipel. Les sensations revenaient comme si j’avais retrouvé mes 15 ans, mais la technique manquait de connaissances. Je me suis donc inscrit dans un cours de peinture en ligne, ce qui fut très utile pour passer de l’acrylique à la peinture à l’huile.

Ma première à l’huile m’a demandé beaucoup de travail pour un résultat très modeste.

Ma seconde fut un portrait célèbre pour me faire la main. « La jeune fille à la perle » de Vermeer.

Entre deux et huit heures par jour, je m’affairai sur mon chevalet pour prendre du plaisir et m’éloigner petit à petit de l’actualité sociale qui bordait jusqu’alors mes journées.

Ici, les seules déceptions restent personnelles.

Progressivement, j’apprivoise la peinture à l’huile, ses fondus, ses glacis, même si j’éprouve de nombreuses difficultés pour trouver la couleur voulue.

Au-delà des encouragements qu’elles provoquent, les premières ventes m’ont permis d’enrichir ma palette, la qualité de mes tubes de peinture, des pinceaux et des supports. On ne peint pas pour vendre, mais la vente est un retour gratifiant qui sanctionne le regard des autres.

Je ne vous cache pas, qu’il n’est pas évident de fixer le prix d’une toile. Au-delà du temps passé qui ne peut pas être valorisé, les dimensions du tableau restent l’élément essentiel.

De toiles en toiles, au-delà des publications « facebookiennes », je me suis confronté au premier concours organisé par le site « exposition peintures » en présentant une petite toile (20 cm x 20 cm) inspirée du célèbre autoportrait de Gustave Courbet : « Le désespéré ».

Même si le concours est modeste, il m’offrit le premier prix.

Le portrait est un art difficile, mais il apprend la patience, la précision. C’est un exercice qui vient parfaire le rendu de mes paysages, comme pour cette dernière toile par exemple.

(« Par dessus-tout » – peinture à l’huile sur toile de 60 x 40 cm- vendue)

En cette fin d’année 2023, je présente trois toiles au concours d’art international organisé par le site « Artcertificate ».

Parmi les nombreux lauréats, j’ai le plaisir de figurer dans la liste des coups de cœur pour deux d’entre elles.

À ce jour, j’ai réalisé 15 portraits et le 16ᵉ (une commande) est en cours sur le chevalet. Ne sont publiés que ceux qui ont reçu l’accord, soit de l’auteur-photographe, soit des personnes concernées.

(Celle de droite est exposée dans la vitrine du « studio photo Chantal Briand » à Saint-Pierre)

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Après une année de découverte, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance en achetant une ou plusieurs toiles, à Saint-Pierre, mais aussi en métropole ; Erika Simon pour son accueil dans son atelier et l’émission « ça vaut le détour » de SPM la première ; la galerie d’art du jardin fleurie qui expose des toiles et mon ami Jean-Claude Girardin pour nos échanges tout au long de l’année.

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Ma galerie en ligne

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Le dernier vendu.

L’isthme de Miquelon-Langlade (huile sur toile de 100 x 50 cm – vendue)

5 commentaires

  1. Quel périple et quelle réussite bravo à toi bravo à ta peinture .c est vrai qu il faut du temps pour maîtriser ces tubes qui dégoulinent de couleurs et au moment où ta palette est recouverte c est là où jaillis la nuance qui va t emporter au plus profond de cette toile quel bonheur de voir apparaître après des heures de labeur l accomplissement de ton rêve … je te salue bien bas cher Denis et je reste envoûter par tes réalisations à bientôt Fabienne

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  2. quel talent ! après une vie de défense des travailleurs et des droits des citoyens….quelle magnifique suite artistique qui continue de pimenter ta vie , et la notre ! avec la litterature, tu es un homme à la culture et la mémoire remarquable….merci à toi Amigo, et surtout ne change rien , continue , on te soutient!

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