
Rappelons ce que devrait-être un débat ?
Le débat, c’est la mise en discussion d’une question, l’examen contradictoire d’un problème. Débattre, c’est « discuter une question, une thèse, une opinion, entre plusieurs personnes dont chacune expose ses arguments. »[1] Alors qui peut amener la contradiction ?
Le débat national n’est pas crédible !
Sur le plan national, l’impartialité du débat n’est pas assurée car ce sont ceux qui prennent les décisions qui en expliquent le bien-fondé !
Or, si l’on accorde quelque crédit à Albert Einstein, « on ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré » et « la folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
- Premièrement, le Président de la République, son Gouvernement, ses députés LREM, représentent le mode de pensée qui ont engendré toutes les raisons de la colère citoyenne.
- Deuxièmement, ils appliquent les mêmes recettes que celles du passé et il est donc impossible de s’attendre à un résultat meilleur !
- Troisièmement, ce sont les mêmes qui lancent, organisent et cadenassent le débat national.
En effet, selon un article de médiapart bien documenté « Grand débat : les secrets d’un hold-up »
« Lorsque la Commission nationale du débat public (CNDP) était disposée à assurer l’impartialité et la neutralité du grand débat national, l’Élysée s’y est opposé. Documents et courriels confidentiels à l’appui, Mediapart révèle la lutte âpre qui s’est déroulée dans les coulisses du pouvoir, de sorte qu’Emmanuel Macron puisse transformer l’initiative, selon le mot de Chantal Jouanno, en une « campagne de communication ».
Donc au plan national il ne faut pas s’attendre à un changement de la part d’élus qui veulent garder le même cap !
Et à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
Personne ne se bouscule pour l’organiser et, compte tenu du contexte de campagne de communication du Président Macron ci-dessus, cela paraît presque normal. De plus, les assises des Outre-mer auraient tout réglé ! (?)
Pourtant, les portes sont ouvertes dans les mairies pour déposer les idées, des doléances. Le Président du Conseil Territorial a précisé qu’il mettrait des salles à la disposition des citoyens pour débattre.
Mais, si les demandes sont transmises sans aucun filtre, leur légitimité ne dépendra que de celui qui, à l’autre bout de l’atlantique, les retiendra où les jettera ! La confrontation des idées locales semble préférable à l’arbitrage des hauts fonctionnaires de la métropole.
Certes, cette agora est plus compliquée à mettre en œuvre dans l’archipel, que l’envoi d’un cahier de doléances à Paris par la poste.
Ça ne sert à rien !
C’est la réaction la plus populaire que nous entendons dans de nombreux échanges. Ce qu’il y a de certain, c’est que ceux qui ne demandent rien ne seront jamais déçus et se privent du droit de contester par la suite. Si ce silence citoyen reste majoritaire, ce sont ceux qui sont aux commandes qui poursuivront leur marche en maintenant le cap sur leur avenir !
Une page facebook et une adresse mail à votre disposition
Pour le moment j’ai ouvert une page facebook à la disposition de tous qui s’intitule « Débatspm ». Abonnez-vous et donnez votre avis. Si vous souhaitez vous exprimer en privé, vous pouvez aussi adresser vos idées, demandes, vœux, doléances à l’adresse mail : debatspm@gmail.com.
C’est ouvert à tous !
Qu’importe la façon de s’exprimer ou d’écrire. Seules les idées et toutes les idées seront traitées. La suite ? Nous l’inventerons ensemble.
[1] Référence : définition de la 9ème édition du dictionnaire de l’académie Française.