Un billet d’avion, Saint-Pierre/ Paris à moins de 1000 € ?

Disons plus précisément, 860 €, si le prix, au kilomètre parcouru, était aligné sur celui des vols pour aller et revenir des autres territoires ultra-marins, hors période estivale.

Le tableau ci-dessous expose le coût kilométrique d’un billet d’avion (billet non remboursable – bagages 23 kg compris), l’un en janvier, l’autre en mars.

Ainsi, en dehors des périodes estivales, Saint-Pierre-et-Miquelon, territoire le plus proche de la capitale (4 269 km) détient le record du prix au kilomètre parcouru. Par exemple, en provenance de la Réunion, pour se rendre à la capitale en janvier, le coût est de 9,2 centimes d’euros et de 36,7 centimes de Saint-Pierre, soit 4 fois plus (7 fois plus au mois de mars).

En moyenne sur l’année, ce coût pour les autres territoires est de 0,125 € du kilomètre contre 0,367 € pour Saint-Pierre.

Ainsi, en appliquant ce coût moyen, le prix du billet pour St-Pierre-Paris via Montréal, s’établirait à 860 € ( 6879 km x 0,125 € = 860 €). En vol direct, le prix serait de 534 € ! (4269 km x 0,125 € = 534 €)

• 860 € contre 1 600 € en moyenne (Paris via Montréal)
• 534 € contre 1 125 € en vol direct !
• et…
• Un Saint-Pierre à Montréal, distants de 1377 km, serait ramené de 838 € à 172 € !

Bien sûr, tout ceci est absurde, car il existe de nombreux frais fixes qui ne dépendent pas des kilomètres parcourus. Mais tout de même.

Le prix du billet pour quitter l’ile de Saint-Pierre peut s’expliquer par de multiples arguments. Mais payer 1 600 euros pour 4 269 km, alors qu’il en coûte 862 € pour les 9 386 km qui séparent Paris de La Réunion, a quelque chose de choquant.

Les vols directs réduisent cet écart du 17 juin au 2 septembre, mais tout le reste de l’année, les habitants de Saint-Pierre et de Miquelon sont lourdement sanctionnés pour se rendre en métropole !

Pour réduire les écarts…

Une extension de la période des vols directs (mai à novembre) et/ou un chèque transport (d’un minimum de 500 €) une fois par an pour les contribuables de l’Archipel, sont deux mesures qui permettraient de rapprocher notre territoire de l’égalité réelle voulue par la LOI n° 2017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer.

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