Retour à la peinture à l’huile

Après une série à la peinture acrylique pour réapprendre les couleurs et les formes, j’ai retrouvé les sensations de la peinture à l’huile. Une technique très différente qui nécessite plus de composants et surtout beaucoup plus de patience.

Cet hiver, j’avais entrepris ma première tentative. La glace sur les parois rocheuses qui regarde Langlade. Un travail sur les blancs et la roche qui s’est étalé sur plusieurs semaines, de reprises en reprise. Entre deux couches? j’avais le temps de peindre deux ou trois acryliques.

Stalactites saint-pierraises

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Très attiré par le portrait, j’ai réalisé la deuxième huile, d’après la célèbre toile de Vermeer, « La jeune fille à la perle ». Travailler le drapé et les fondus n’est pas évident, mais les yeux, le nez et la bouche le sont encore moins.

Copie de la jeune fille à la perle de Johannes Vermeer

L’original ICI

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Pour diversifier les plaisirs, j’ai demandé à mon ami « Barzy », Frank-Adrien Lebars, le droit de reproduire l’une de ses photos en peinture, ce qu’il a accepté bien volontiers.

Une toile de 30 sur 40.

Le goéland de Saint-Pierre (photo originale ICI)

Une huile sur une toile de 30 par 40. J’ai implanté le goéland dans un décor saint-pierrais. En revanche, je ne me doutais pas de la difficulté de reproduire, relativement fidèlement, et la forme, et le détail du plumage, et les variantes de blancs et de gris. Un très bon exercice pour parfaire la technique et la maîtrise du bon trait au bon endroit.

(en vente AU JARDIN FLEURI, dans la galerie de Jacques Poulain)

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Pour parfaire la technique, j’ai recherché les plus grands portraits connus dans le monde. En peinture, la Joconde s’impose bien sûr. Mais, on ne s’attaque pas au plus grand des sommets lorsqu’on est pieds nus. En photo, c’est « la jeune Afghane aux yeux verts » du célèbre photographe Steve McCurry qui s’impose. J’ai donc écrit au photographe pour obtenir l’autorisation de reproduire ce portrait en peinture. Il me l’accorda rapidement, sous réserve de lui envoyer une photo de l’œuvre avant publication. J’ai commandé une toile de 40 par 40 au format de la photo du modèle et après plus d’une semaine de travail, le résultat fut validé par le photographe en des termes encourageants. (voir mon précédent billet sur le sujet ICI)

« La jeune Afghane aux yeux verts » d’après la photo de Steve MC Curry.(huile sur toile de 40×40)

Par la suite, je me suis aperçu que la photo originale était plus grande avec un buste complet. Je vais donc la refaire au bon format sur une toile de 40 par 60.

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Pour parfaire encore la technique, je décide d’entreprendre un portrait sur un petit format de 20 cm sur 20 cm. Pour gagner du temps, j’utilise la technique du calque pour reproduire les formes. Le modèle ? Un autoportrait du célèbre peintre Gustave COURBET :

« Le désespéré ». Le travail sur les couleurs fut important pour reproduire l’œuvre au plus près. En réalité, j’ai passé plus de temps pour réaliser ce petit tableau que pour la jeune Afghane, quatre fois plus grand.

« Le désespéré’ de Gustave Courbet – Comparaison entre la reproduction à gauche et l’original à droite

Des yeux plus grands, un blanc moins vif, etc. Le jeu des sept erreurs peut commencer.

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Les impressionnistes m’attirent et parmi eux Claude Monet. Réaliser un paysage de Saint-Pierre à la Claude Monet serait un bon exercice. J’ose donc, mais le résultat est très moyen. Il faut être un artiste confirmé pour entreprendre un tel travail et pour délivrer de la poésie au bout de son pinceau. Je travaillerai plus tard ce type d’exercice, peut-être sous un style qui me sera propre, mais pour l’instant, je reste un élève.

Le phare de St Pierre (huile sur toile de 30×24)

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Deux autres portraits sont venus occuper mon temps, mais les amis concernés ne souhaitent pas s’exposer en public.

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La 10ᵉ peinture à l’huile répond à une commande surprise pour l’anniversaire d’un ami. Le dessin, les formes, les couleurs d’automne sur un lac québécois m’ont demandé une quinzaine de jours de touches et de retouches. Le travail sur les couleurs fut important, d’autant qu’un ami m’a donné quelques tubes que je n’avais pas, dont « l’orange de Chine » et le vert « Terre verte ». De la peinture extra-fine qui m’a permis de sublimer quelques points.

Lac d’automne (Huile sur toile de 60 x 40)

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Dans le même temps, entre deux couches du « lac d’automne », avec le reste de peinture de la palette, je lance les pinceaux à l’assaut d’un ciel d’orage. De la palette à la toile, les pinceaux se libèrent. Vinrent ensuite la plage et les chevaux au vent…

Chevaux au vent (huile sur toile de 40 x 30)

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Ma dernière réalisation, en cours de finition, est le portrait de ma fille. Une huile sur une toile de 24 par 30.

Adélie (huile sur toile de 24 x30)

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Vive la retraite :

Pour parfaire la technique, en plus des conseils avisés d’un artiste local bien connu, je consulte un cours de peinture en ligne par lequel je tente de combler mes manques.

Quelques-unes de mes premières toiles en acrylique (et le goéland à l’huile) sont proposées à la vente à la galerie ouverte par Jacques Poulain au jardin fleuri.

D’autres ont été achetées ou offertes et d’autres encore ornent mon atelier et les murs de la maison.

Enfin, je remercie les premiers acheteurs saint-pierrais et de l’hexagone qui me permettent ainsi de progresser.

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Je profite de ce billet pour dire combien j’admire toutes celles et tous ceux qui créent des œuvres à partir de leur seule imagination, liant la palette, les pinceaux et la pensée dans une seule œuvre. Qu’importe la technique. Ce sont des artistes que l’intelligence artificielle ne pourra jamais égaler.

À bientôt pour d’autres toiles.