Une hausse des carburants à Saint-Pierre-et-Miquelon ! Pourquoi ?

À la baisse puis à la hausse, la spéculation sur les produits pétroliers ne cesse de fluctuer et les derniers tarifs envisagés par le préfet ne manquent pas d’inquiéter le pouvoir d’achat des ménages.

Le préfet déclare au journal télévisé que les tarifs vont augmenter significativement lundi prochain (16 mai) sans pouvoir dire à quel niveau, car cela dépendra du cours du baril, dit-il ! Ce sera plus que la dernière fois, plus de 10 centimes ! Mais, ajoute-t-il, « Nous serons encore le territoire Français ou les carburants seront les moins chers ! »

Pourtant, depuis le mois de mars, le cours du baril de pétrole semble stable :

Alors pourquoi une prochaine hausse ?

__________

Comment se pratique les évolutions des prix des carburants dans l’archipel ?

C’est ce qu’un préfet nous expliquait ça en 2012 !

Une caisse de compensation qui suit les cours au jour le jour ne compense plus rien du tout.

Les taxes ici ne dépassent pas 20 % alors qu’elles avoisinent 60 % en métropole !

Des prix hors taxes comparables, sauf pour l’essence !

(à quelques centimes près)

Donc la prochaine hausse annoncée par le préfet semble déjà prise en compte par les tarifs pratiqués. La transparence serait de mise pour expliquer les mécanismes de fixation des prix comme c’est le cas dans le graphique ci-dessus appliqué à la métropole.

Quelle est la part du cout du pétrole brut ? Le coût du raffinage ? Le coût du transport ? La marge du distributeur ?

Le cours du brut ne semble jouer que pour 33 % du prix à la pompe !

Alors, je suis d’accord avec le candidat député Olivier Gaston : il faudrait bloquer les prix ! (1)

Tout au moins, obtenir la vérité sur les prix car, avec les éléments portés à la connaissance du public, il est impossible de comprendre cette nouvelle augmentation ! Si le candidat s’occupe de ça, c’est une bonne chose !

____________

(1) En métropole, la Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale (la NUPES), propose de bloquer les prix avant la spéculation, soit le litre d’essence à 1,40 € contre 2 € actuellement. Compte tenu du contexte local, de l’approvisionnement et raffinage Canadien, ce blocage paraît impossible ici. Par contre, l’État pourrait accorder ce qu’il accorde aux métropolitains, c’est-à-dire, prendre en charge une partie de cette hausse. En fait, il pourrait prendre en charge la hausse que le préfet va annoncer le 16 mai. Une hausse de 85 % du gazole et de 50 % de l’essence en deux ans, ça fait déjà trop !

___________

VENDREDI 13 MAI, LE PRÉFET A TRANCHÉ !